jeudi 26 juillet 2012

La Barque de Charon à Metz les 3, 10 et 17 novembre



Les samedis 3, 10 et 17 novembre prochains, nous jouerons La Barque de Charon dans sa dernière métamorphose à travers la nef de l'église Saint-Maximin de Metz, sur une belle barge de bois brut de treize mètres de long voguant sur un Achéron de tulle et de marbre.

"Mais La Barque de Charon, c'est quoi ça ? Ils ne l'avaient pas déjà joué en 2010 au théâtre du Saulcy, à l'Emile Vache et au théâtre de la Seille ? Et en 2011 aussi, le spectacle de pauvres dans l'église Cocteau à la Nuit Blanche 4, c'était pas eux ?"


La Barque de Charon, c'est une pièce de Théâtre. Y'aura plein de trucs dedans.

Y'aura d'abord des mots de verre et d'ivresse volés à Baudelaire, il faut le dire. Mais y'aura pas que ça,
Y'aura des larmes et des cris, un morceau de téton aussi - normal -, une belle histoire d'amour même. 
Mais y'aura aussi :

Un tonneau qui parle, 
Un chien qui danse, Une harpiste haut perchée, 
Des tambours battants, des damnés chantants, Mais y'aura pas que ça,


Y'aura des documents d'archive impromptus, même que ça surprend. Mais y'aura pas que ça, 

Y'aura des rires, une scène-sculpture à observer sous toutes les coutures, de l'art neuf avec du vieux bois, du vieux vin sur de nouvelles plaies.

Ce qu'il y aura, au final, c'est du plaisir à souffrir jouer avec les maux du monde. Et en rire.


Texte : Skander Cherqy

Mise en scène : Guillaume Gérard
Avec : Viktoria Aubert, Nastacia Barois, Geoffrey Becker, Timothée Catteloin, Spliff El Perro et Guillaume Gérard
Musique : Aurore Holweck (harpe celtique), Philippe Chapelle (guitare) et les comédiens (percussions, chant et jappements)
Costumes : Nastacia Barois et Viktoria Aubert
Scénograhie : LaCompagnie Erno


Un merci particulièrement chaleureux à Philippe Boissé qui nous à fait confiance et offert un théâtre; Robert Fery qui nous présenté au précédent et soutenu depuis nos débuts cahoteux; au Conseil de Fabrique de l'église Saint-Maximin qui tolère nos tambours et nos cris; à Robert Scholtus; aux associations Faubourg Commerçants Outre-Seille, Oui ! Vivre en Outre-Seille et QSL qui nous aident ou nous ont aidés à faire vivre des places trop silencieuses; à David Salvatore qui a construit notre première scène pour rien et nous a appris à le faire nous-même; au regretté Théâtre de la Seille qui a été un temps le seul à vouloir nous accueillir et promouvoir notre travail; à feu l'Art-Café l'Emile Vache aujourd'hui le Berliner, à Florian Schall qui nous en a discrètement ouvert  les portes pour nous offrir notre premier lieu de répétition; au Théâtre Universitaire de Metz et l'espace Bernard-Marie Koltès qui ont appris à nous connaître; à nos premiers musiciens, Thomas Pfaff le violoniste, Thomas Bize le batteur et Gregory Deck; à Armand Klein; à Christel Mage et notre premier Peter Pan, Gustin; à Edwige Lambert, qui a récupéré nos barbes; à François-David Scharff, notre pourvoyeur d'épées; à Samir du Petit Bôbourg pour son rire qui porte deux fois plus loin que le nôtre; à Michel Contamine, Alexis Besse, Mamar Bidaoui, Samira Meddahi, Maxime Rodriguez, Thomas Scuderi et tous ceux qui nous ont soutenus dans le cadre de la bourse Envie d'Agir; à Alexandre Rouyer; à Françoise Toussaint du centre Arc-en-Ciel qui nous aide à faire aimer le théâtre aux enfants du coin; à Alexandre Fisch, notre premier tourneur sorti de nulle part un soir d'août sur la place Saint-Louis; à la ville de Metz et aux interminables travaux du Mettis qui nous fournissent jour après jour le bois nécessaire à la construction de notre radeau - trois-cent kilos de sapin simplement payés en ampoules et en sueur; à Antonio Diaz-Florian et au Théâtre de l'Epée de Bois; à tous ceux enfin que nous avons honte d'avoir oublié et qui nous suivent dans notre délirante entreprise de théâtre pauvre. Grand le merci sincère.